Sommaire
I. Sur le pollen et sur sa production
Généralités
Rappelons-nous brièvement : le pollen est une sorte de « poudre fertilisante » que les végétaux produisent dans les fleurs. Il s’agit d’assurer non seulement la reproduction des espèces en question, mais aussi la création par croisements de nouvelles sous-espèces.
À noter aussi qu’il en existe plusieurs sortes dans la nature. Ils possèdent autant de formes différentes et de caractères spécifiques que d’espèces de végétaux. Il y a aussi par exemple les pollens emportés par le vent. Certains parmi eux sont capables de traverser les océans sans pour autant perdre leur capacité de fertilisation.
D’autres nous révèlent certaines allergies ( » rhumes des foins »).
D’autres sont encore plus spécifiques, plus fragiles du fait qu’ils sont produits et protégés dans les corolles des fleurs. Celles-ci étant accessibles seulement par certains insectes pollinisateurs, comme les abeilles.
Récemment, depuis le milieu du 20e siècle l’homme s’est rendu compte de l’utilité et des avantages que présente le pollen pour la consommation humaine. Qui dit utilité, dit aussi intérêt de production.
Il s’avère, que les abeilles se présentent comme les meilleures auxiliaires pour réaliser de tels objectifs. En effet elles ramassent et utilisent une quantité importante de pollen pour se nourrir et pour nourrir leur élevage, Il s’agit de leur principale source de protéine, et de nombreux composants, vitamines, enzymes et oligoéléments indispensables pour la vie.
Il s’avère aussi, que pour l’homme et à cause des composants nobles, le pollen est bien plus qu’un aliment ordinaire. La consommation régulière d’un tel produit provoque des effets bénéfiques remarquables sur la santé. Sa production mérite en conséquence une attention particulière.
Comme les pollens récoltés par des abeilles sont très variés et dans leurs formes et dans leurs qualités organiques. Leurs caractéristiques sont déterminantes pour un miel donné. Mais en réalité leur présence quantitative dans ce produit est insignifiante.
La classification des pollens, leurs analyses espèce par espèce, sont importantes . Leurs évocations détaillées ne font pas partie du sujet mais il y a grand intérêt à souligner leur importance.
De très nombreux ouvrages ont été consacrés à l’étranger comme en France sur le pollen. Leur énumération prendrait beaucoup de place et de plus, elle serait certainement incomplète.
Aujourd’hui sa consommation est bénéfique pour l’homme à l’exception de ceux qui en sont allergiques, affection dite « rhume des foins » . Pourtant, mêmes ces derniers peuvent bénéficier de certains avantages. Il s’agit de traitements par désensibilisation. Avantage d’une telle méthode réside dans le fait, que le traitement peut être entrepris bien avant que la charge pollinique se présente dans l’atmosphère.
En effet, il est possible de commencer dès la sortie de l’hiver grâce au pollen ramassé pendant la saison précédente par les abeilles. Naturellement cela se pratique sous réserve d’un protocole médical stricte …
Le produit se trouve généralement sur le marché en état déshydratée pendant toute l’année. Depuis quelque temps on en trouve aussi congelé. À remarquer que sa conservation par déshydratation est dévalorisante par rapport à son état de fraîcheur d’origine.
Notons au passage aussi que sa conservation est très difficile du fait de sa fragilité. En effet, par la vitesse de dégradation, par moisissures, par fermentations …, il peut devenir impropre à la consommation très rapidement. Alors, pour des raisons d’efficacité sanitaire et aussi nutritive, mieux vaut-il le consommer le plus fraîchement possible, aussitôt récolté.
Or, il se trouve aussi, que nos connaissances sur les effets provoqués par ce produit ont été obtenues à partir du pollen déshydraté. Autrement dit, à partir du produit amoindri dans ses qualités, donc dans sa puissance et dans sa capacité de produire des effets. Mais aujourd’hui il y a bon espoir de pouvoir découvrir de nombreux intérêts inconnus.
En effet par un nouveau dispositif spécifique (voir plus loin) on peut cueillir du pollen directement à la ruche. Mieux encore on peut en consommer aussitôt. Grâce à la capacité de ce nouveau dispositif le produit obtenu sera propre à la consommation aussitôt cueilli. Mieux encore, il pourra être indemne de toute manipulation humaine.
Par conséquent il y a bon espoir d’obtenir des effets bénéfiques d’autant plus puissants et d’autant plus intéressants. C’est seulement alors, et dans ces conditions qu’il sera possible de mesurer les véritables intérêts de sa production.
Il est certain, que chaque espèce végétale a son propre pollen caractéristique et cela jusque dans les effets. Il y a intérêt à savoir ce que va provoquer la consommation du pollen de châtaignier, ou de tilleul … par exemple ? De plus ces caractéristiques sont variables selon des conditions climatiques, l’altitude, le microclimat, la nature des différents terreaux, la faune environnante, le stress subit par végétaux producteurs …
Il reste beaucoup à découvrir en la matière. Il faut reconnaître, qu’aujourd’hui nous connaissons peu, sur les effets spécifiques, que produisent d’innombrables variétés de végétaux. Leurs pollens en sont donc hautement concernés.
Rêve d’apiculteur, rêve de consommateurs,
À quoi peut rêver un apiculteur ? À beaucoup de rapport en miel, et de bonne récolte de pollen. Il rêve aussi à ce que son produit se retrouve avec le moins de peines possibles dans les récipients. À la limite, l’idéal serait de faire déposer la récolte par ses abeilles, directement dans le pot de la dégustation. Serait-ce un rêve farfelu ?
Alors on peut imaginer que le consommateur de pollen exigeant rêve de produits apicoles purs et exempts de toutes manipulations humaines et dont l’origine soit garantie. La méthode de production décrite ci après démontre, que de tels rêves sont réalisables aussi bien pour les consommateurs que pour les producteurs.
Un tel produit sera original, et extraordinaire, par le fait qu’il ne nécessite aucune manipulation humaine le tri, la mise en emballage… conservation…
À la limite, et toutes considérations faites, le pollen récolté ainsi, peut arriver depuis la fleur directement sur la table du dégustateur, par l’intermédiaire des abeilles .
En effet, dès maintenant on peut produire facilement du pollen exempt de toutes manipulations. En réalité, ce produit peut être même récolté par les abeilles directement de telle façon qu’il tombe dans l’ustensile de la consommation.
II. La trappe à pollen classique
De tels accessoires se trouvent facilement chez les distributeurs spécialistes. Mais tel n’est pas le cas pour le nouveau dispositif. Pour bien apprécier les avantages du nouveau concept, faisons quelques constatations autour de la trappe à pollen classique.
Il s’agit d’un dispositif dans lequel est incorporé une grille, avec des percements serrés ronds, de diamètre 4,9 mm en général. Les abeilles passent difficilement par de telles ouvertures. Elles subissent une perte de temps et d’énergie importante en se délaissant de leur chargement en pollen. Celui-ci tombe dans un réceptacle à travers une grille -tamis. L’appareil est posé à l’entrée de la ruche.
Toutes les abeilles passent par la grille « poste de péage », pour entrer, comme pour sortir, sauf pour certains appareils munis de sortie de secours pour des bourdons.
- Dès l’installation d’un tel accessoire, une carence importante se déclare dans l’alimentation de la colonie. Celle-ci concerne essentiellement le pollen, nourriture principale indispensable pour l’élevage.
Pour pallier ce problème tant bien que mal, la colonie est obligée d’augmenter le nombre « du personnel » affecté à la récolte de pollen. Ce transfert ne peut s’effectuer qu’au détriment d’autres activités. D’où conséquence négative inévitable sur la vie de la colonie. - Le passage obligatoire à travers la grille trappe est difficile et éprouvant. Il exige non seulement la dépense de beaucoup d’énergie, mais de plus il ralentit grandement la circulation et cela pour l’ensemble de la population affectée à l’activité extérieure. Résultat : l’alimentation de la colonie en nectar, en eau, et surtout en pollen est sérieusement ralentie.
Pour limiter de tels effets néfastes, les apiculteurs producteurs astucieux utilisent dans leurs trappes à pollen un volet mobile, permettant d’alterner le passage libre avec le passage en position de récolte. Ce système exige la présence et la surveillance permanentes de l’apiculteur. - Pour rappel : dans la disposition classique, l’éprouvant passage à travers la grille trappe est obligatoire. Il en est de même pour sortir de la ruche.
Résultat : d’importantes pertes de temps, une gêne considérable et non négligeable pour sortir de la ruche. Mais il y a aussi perte d’énergie, usure, vieillissement prématuré et cela pour rien,… rien, que pour sortir.
Certains individus, notamment de la classe des « éboueurs d’ordures ménagères » voudraient sortir avec leur charge dans leurs mandibules. En passant par la grille pour sortir, ils laissent tomber involontairement leur chargement encombrant à cause des difficultés du passage.
Remarquons, qu’en temps ordinaire les abeilles mortes comme les larves mortes d’ailleurs sont sorties en entier. Mais dans le cas de la présence de la trappe à pollen, c’est une mission impossible.
La grille trappe à pollen l’empêche. Le service « pompes funèbres » est donc obligé de déchiqueter les cadavres. Alors, il n’est pas étonnant de retrouver des lambeaux de cadavres d’abeilles et de larves tombés en plus des ordures ménagères dans le réceptacle. - Il va falloir trier. Cette opération exige beaucoup de temps passé et d’attention soutenue, fastidieuse. Le petit apiculteur est bien obligé d’y passer manuellement. Il étale sa production en pleine lumière sur une table à plateau blanc et retire les saletés à la petite pincette.
Cependant le professionnel achète des machines performantes. Mais un tel investissement coûte cher, et de plus, il est peu rentable. En effet ces machines ne seront utilisées que durant au maximum 1/4 de la saison. Le reste du temps elle occupe la place sans utilisation. - Le pollen rapporté par les butineuses est délicat et fragile. Il y a déjà le temps d’attente que nécessite la manipulation du tri. Lorsque celui-ci est exécuté manuellement, la récolte est étalée et exposée à la lumière et à l’air, à une certaine température. Puis arrive la séquence de séchage accéléré. Il s’agit d’une ventilation mécanique accompagnée d’un chauffage forcé. L’opération dure un certain temps non négligeable.
Conséquence : une oxydation accélérée, suivie d’une dégradation qualitative plus que significative.
D’importantes pertes de vitamines, d’oligoéléments… détérioration d’enzymes, et d’arômes … La preuve en est qu’un tel pollen déjà fané, est incapable de fertiliser des fleurs. Autrement dit, il a perdu sa vitalité. - A la sortie de la sélection, et de la déshydratation et à défaut de mesures conservatoires, le produit fermentera, moisira … et il sera perdu pour la consommation. Alors pour éviter cela, il faut assurer un emballage adéquat hermétique.
En effet le pollen ainsi préparé n’est pas à l’abri d’une réhydratation par l’absorption de l’humidité ambiante. Conséquences : fermentation, moisissure…
En tout cas, par ces manipulations il sera touché dans toutes ses dimensions. Il en sortira comme l’ombre de lui-même. Pour preuve : à la sortie de l’hiver, les abeilles refusent de consommer un tel pollen déposé dans le plateau nourrisseur, et cela dès qu’elles en trouvent du frais dans la nature.
III. UNE TRAPPE A POLLEN PROPRE À MÉNAGER LES ABEILLES.
À la base de la conception du nouveau dispositif, figurent de nombreuses observations et pas moins d’expériences.
Pour mémoire, rappelons-nous qu’à l’extérieur, les abeilles s’orientent à la vue et selon les directions zodiacales. Pour trouver la direction à suivre, elles disposent donc d’un organe « boussole » leur permettant s’orienter à coup sûr. Tel n’est pas le cas à l’intérieur de la ruche. Dans ce cas, leur « boussole » est débranchée !
En effet on peut observer d’incontestables expériences prouvant, qu’à l’intérieur de la ruche les abeilles s’orientent, se repèrent, à partir de la disposition interne des composants de la ruche. La position des cadres les uns par rapport aux autres, et leur fonction, la position de la sortie, (lorsqu’il n’y en a qu’une !) par rapport à l’ensemble sont les points de repères.
Ensuite elles mémorisent la situation par l’apprentissage (comme font les aveugles pour s’orienter dans leur appartement). Puis elles deviennent esclaves de leurs coutumes tant que la situation ne change pas.
Ces phénomènes, c’est-à-dire apprentissage, mémorisation, automatisme sont observables chez l’homme aussi. C’est un des comportements caractéristiques parmi de nombreux autres, que l’homme possède en commun avec l’abeille. Ainsi l’homme comme ce petit insecte, devient facilement esclave de ses habitudes. Pour preuve, échangeons des tiroirs de vaisselle avec le tiroir contenant d’autres accessoires que nous fréquentons régulièrement dans la cuisine et observons nos automatismes. Justement, ce sont ces observations sur lesquelles s’appuie la conception de la nouvelle trappe à pollen.
Celle-ci propose à la colonie, un habitacle avec une entrée et une sortie séparées, situées coté opposés de la ruche. Une sorte de circulation automatique à sens unique. Les abeilles rentrent d‘un côté et sortent de l’autre. Elles font cela sans contrainte et machinalement.
Le dispositif
Le principal élément du dispositif est un socle spécial que l’on pose sous le corps de la ruche. Il sera divisé en deux parties égales et selon une ligne presque diagonale, par une paroi de séparation. Dans une des parties ainsi obtenue, prend place la grille trappe à pollen, avec en dessous le tamis à pollen et le réceptacle. Pas de communication possible entre les deux parties. Ainsi préparé, il sera alors recouvert d’un plateau avec une fente de passage d’abeilles au plafond, à chaque extrémité. Les deux passages, entrée et sortie seront d’aspect extérieur et de dimensions identiques. Un de ces accès, celui le côté grille -trappe à pollen sera fermé provisoirement ainsi que le passage au plafond correspondant. L’ensemble prendra place sous le corps de ruche et à la place du socle classique. Naturellement au départ, il sera posé avec son entrée correspondant au côté passage libre (c’est à dire coté sans grille-trappe !)
IV. AUTRES AVANTAGES DE CETTE TRAPPE À POLLEN
Pour l’apiculteur
Le système proposé permet de ménager et de préserver grandement la force et la santé du cheptel. Il permet aussi d’économiser beaucoup de temps et d’énergie et de soucis pour l’apiculteur. Il échappe aux fastidieux travaux consacrés au tri. Il peut aussi éviter l’achat d’une machine à trier.
Sa récolte sera deux fois plus importante par rapport à celle obtenue par des dispositifs classiques. En effet, pendant un certain temps même les butineuses peuvent réaliser deux fois plus de voyage aller retours.
Les qualités du produit récolté permettront de valoriser la production à meilleures conditions.
Pour le consommateur
Les abeilles tiennent à récolter du pollen frais. Elles ne fréquentent pas des fleurs fanées, elles ne récoltent pas n’importe quel pollen ! Par conséquent la qualité, la fraîcheur de leur récolte sont absolument garanties. Pour quelles raisons l’homme ne préférerait pas de consommer un tel produit et dans un tel état de fraîcheur ?
Le pollen tombé dans le réceptacle est exempt de tous déchets et de salissures. Il n’y a donc pas de nécessité de tri.
Il peut être dégusté directement à la petite cuillère, de préférence le matin au petit-déjeuner. Il peut aussi être étalé sur une tartine de beurre ou de confiture . ..
Il est facile de congeler un tel produit pour les périodes hors saison, pour l’hiver par exemple. Il faut cependant veiller à ce que la congélation se fasse dans des bonnes conditions aussitôt après le prélèvement. Ainsi les constituants nobles (vitamines, oligo-éléments, enzymes … ) peuvent être conservés longtemps pour plus grand intérêt des consommateurs.
V. QUELQUES CONSEILS PRATIQUES.
Dès qu’un apiculteur possède dans son rucher de 6 à 8 colonies, il peut les observer en vue de connaître leurs caractères, leurs capacités. En effet, nos colonies sont plus ou moins différentes les unes des autres. Il faut choisir la colonie qui sera la plus apte, la plus efficace à cette production spécifique.
Dans la pratique, celle-ci possède en surabondance du pollen sur ses cadres. D’ailleurs les professionnels considèrent souvent ces colonies comme étant des « non valeurs » pour la production de miel. Par contre elles peuvent parfaitement convenir pour produire du pollen.
Dans la région lyonnaise, en général, les colonies fortes ont leur hausse depuis la mi-avril. Alors vers la fin du mois, lorsque les colonies sont déjà bien développées, le moment est arrivé aussi de mettre en place l’accessoire trappe à pollen.
Dans le cas de l’emploi du nouveau dispositif il peut être posé par exemple carrément sur un plateau tournant. On en trouve pour peu de frais chez les marchands de téléviseurs. Celui-ci facilite grandement le retournement de la ruche productrice. En effet la ruche est déjà montée de sa hausse qui peut déjà contenir du nectar en quantité.
À remarquer aussi que le retournement doit être exécuté une semaine après la pose du dispositif, alors qu‘entre temps beaucoup de nectar peut-être déjà stocké dans la hausse. L’ensemble ; dispositif + corps de ruche + hausse peut alors peser quelquefois 60 kg et plus !
Il y a des jours, et il y a des heures pour récolter et ce n’est pas l’apiculteur qui dispose du moment ! Il y a aussi des conditions climatiques. Mais l’abeille sait exactement quand et comment cela est propice et elle sait aussi quelles fleurs sont à fréquenter. Les butineuses choisiront aussi la composition, le mélange de leur nourriture. La diversité de la couleur des pelotes de pollen récolté le prouve. Elles agissent ainsi à chaque fois qu’elles en ont le choix. Par conséquent il est alors fort probable, que la diversification de leur alimentation est importante pour elles. Ce fait cache des avantages sanitaires pour elles, que nous ne connaissons pas. Mais nous pouvons objectivement supposer, que leur choix est également bénéfique pour nous les consommateurs.
La lutte contre les consommateurs concurrents
Nous ne sommes pas seuls à nous intéresser à la consommation du pollen frais récolté par les abeilles. Il faut savoir aussi que ce produit est délicieusement parfumé de par sa nature et aussi par l’additif avec lequel les abeilles agglomèrent leurs pelotes. Il n’est pas étonnant alors que de nombreux gourmands promeneurs dans les environs soient attirés. C’est le cas des fourmis, et de toutes sortes de limaces et d’escargots … Sans précaution ils envahissent inévitablement le réceptacle. Leur éviction pose de problèmes, vue leur nombre important.
Heureusement il n’est pas difficile d’écarter ces petits gourmands. Mais il faut connaître l’astuce qui le permet. Que faut-il faire et comment procéder ?
Pour cela, au moment de la pose du dispositif il suffit de badigeonner copieusement avec une huile, les faces de dessous du dispositif qui sont en contact avec le support. On peut utiliser comme produit huileux par exemple de huile à frite
ou de l’huile de lin…
On peut aussi badigeonner également avec les mêmes produits huileux les sous-faces des supports, tels que des rails ou poutrelles métalliques. Par l’utilisation de cette dernière méthode sur toute la longueur des supports, toutes les ruches seront indemnes de fourmis. Si l’opération est soigneusement faite, l’effet est radical. Au besoin ils est possible de répéter l’opération. Le même traitement est aussi efficace contre les limaces et toutes sortes d’insectes grimpants.
Il y a cependant un insecte ravageur difficile à éviter. Il s’agit de la teigne. En effet son papillon est également attiré par les bonnes odeurs que dégage le pollen récolté. Alors, elle ne se gêne pas du tout à pondre ses oeufs dans le tas. Dans des bonnes conditions climatiques deux jours après les larves vont naître et faire des ravages dans le la récolte.
Une raison de plus pour prélever le pollen récolté, au moins tous les deux jours. Il faut alors de toute façon s’occuper du conditionnement ou de sa consommation le plus rapidement possible. Sinon, passer le produit au congélateur. En effet c’est un bon moyen de conservation et très efficace contre la teigne.
Par temps de pluies fortes, certaines abeilles se présentent devant la grille trappe toutes mouillées. Malheureusement, en passant par celle-ci, elles laissent tomber des gouttelettes d’eau dans le réceptacle. Cela peut provoquer des dégâts importants. Le pollen ramassé auparavant risque d’être mouillé, et les pelotes de pollen seront désagrégées. La récolte se transforme alors en une sorte de pâte irrécupérable pour la conservation.
Pour limiter de tels dégâts, en cas de pluie mieux vaut vider le réceptacle en temps utile. On peut même carrément retirer celui-ci avant qu’il pleut. De toute façon par un temps mouillé, les abeilles ne récoltent pas de pollen. Il est facile de faire ainsi, lorsqu’on est sur place.
Emballage et conservation
Comme le pollen récolté par le nouveau dispositif est indemne de déchets et de salissures, il est donc apte à la conservation ou à la consommation immédiate. Rappelons-nous, que c’est un avantage considérable par rapport aux produits qui doivent subir un tri et une déshydratation rapide.
Comment procéder au conditionnement dans le cas des amateurs et des petits producteurs ? Les méticuleux peuvent encore jeter un coup d’œil afin de vérifier si par exemple une fourmi ne s’est pas aventurée dans le récipient. S’il a vérifié la propreté, aussitôt il peut disposer, repartir, doser les quantités à conserver selon son jugement.
Dans la pratique se sont des petites mains de dames qui se chargent de cette opération. Avec mes 24 colonies productrices de miel et de pollen c’est la meilleure moitié de ma vie, c’est-à-dire ma femme qui s’occupe de cette charge. Elle possède dans ce domaine plus de 15 ans d’expérience. Ses méthodes sont parfaitement rodées et donnent entière satisfaction.
Dans la pratique, la récolte est prélevée en général et si possible tous les jours, en fin de journée. Le produit sera disposé immédiatement par fractions de 100g dans des petites pochettes adéquates de congélation. Autant que ces opérations seront exécutées rapidement autant le pollen gardera ses qualités vitales, ses éléments nobles, donc gardera ses valeurs.
Grâce à cette méthode de conservation il est possible de disposer hors saison, en plein hiver, d’un produit merveilleux que la nature a fourni en pleine saison. En le sortant du congélateur, il suffit de déverser le contenu d’une pochette dans un petit pot adéquat et de le conserver au réfrigérateur au rayon des fruits. Ensuite il suffit de se servir pour la consommation selon le dosage de tous les jours. Le produit se conserve ainsi facilement 8 jours et plus.